La Fondation Vasarely lance NFT pour financer la rénovation de son œuvre

La Fondation Vasarely lance NFT pour financer la rénovation de son œuvre

Par , le 29 août 2023 - 3 minutes de lecture
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Déjà avant-gardiste en son temps, l’œuvre de Victor Vasarely est ici poussée encore plus loin dans le futur. Fidèle à l’esprit pionnier de l’artiste franco-hongrois, la Fondation Vasarely d’Aix-en-Provence organise ce mercredi une vente aux enchères NFT. C’est la première institution culturelle française à franchir le seuil de cette petite révolution qui n’a pas encore complètement ébranlé les sphères artistiques.

La technologie NFT, acronyme de jeton non fongible, permet de vendre un objet numérique et d’en sécuriser la propriété grâce à la technologie blockchain.

Financer la restauration des oeuvres

Financer la restauration des oeuvres

Au total, 12 œuvres seront proposées à la vente sous forme de NFT par la fondation. Six de ces œuvres sont des intégrations architecturales qui ornent le bâtiment de fondation. Les six autres sont des œuvres du plasticien hongrois hébergées par l’institution.

Les NFT sont vendus comme des œuvres d’art. Deux tableaux uniques sont vendus 30 000 euros. Quatre visuels sont vendus par lot de 15 à 9 000 euros. Et six visuels en édition de 100 sont vendus 600 euros.

Avec l’argent récolté, la fondation financera la restauration des œuvres réelles. Et chaque acquéreur devient parrain de la fondation. « Ces NFT seront évolutifs. Cela signifie que l’image numérique des œuvres évolue au fur et à mesure de la restauration des œuvres réelles », explique Ugo Vasarely, l’arrière-petit-fils de l’artiste qui est en charge du projet. La restauration de chaque œuvre sera répercutée dans les métadonnées du NFT grâce à un smart contract.

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Publicité dans le métavers

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Avec un top price de 30 000 euros, la Fondation Vasarely est loin des sommes astronomiques que peuvent atteindre certains NFT “natifs” – ces œuvres d’art qui n’existent que sous forme numérique et sont vendues sous forme de NFT. En mars 2021, l’œuvre numérique de l’artiste Beeple, Everydays: The First 5,000 Days, a été vendue par Christie’s pour 69,3 millions de dollars. Un enregistrement.

A la Fondation, nous pensons que cette politique tarifaire est indexée sur la tendance baissière du marché NFT. « Nous avons regardé le marché pour ne pas surestimer les prix. L’objectif principal de cette vente est d’apporter un soutien financier à la Fondation qui a souffert de la crise du Covid », explique Ugo Vasarely. Si tous les NFT trouvent preneur, la fondation peut empocher la somme impressionnante de 960 000 euros.

Pour stimuler les ventes, la fondation s’est associée à la chaîne de magasins britannique Selfridges. Le travail de Vasarely a été exposé dans une boutique virtuelle de la marque, spécialement installée pour la première semaine de la mode numérique de l’histoire, qui s’est tenue au Metaverse de Decentraland en mars dernier.

Les musées se convertissent aux NFT

Les musées se convertissent aux NFT

Si cette vente est une première pour une institution culturelle française à l’étranger, d’autres musées se sont déjà lancés dans l’aventure NFT en vendant les œuvres qu’ils exposent sous forme de jetons. Outre l’aspect événementiel, l’objectif principal des institutions est de récolter des dons.

Plus tôt cette année, le British Museum s’est associé à la plateforme française lacollection.io pour vendre 200 NFT de l’œuvre de l’artiste japonais Hokusai. Le palais du Belvédère de Vienne, quant à lui, a divisé le célèbre “Baiser” de Gustav Klimt en 10 000 NFT et les a vendus le jour de la Saint-Valentin pour 1 700 euros le carré de 1,8 centimètre. Le 14 février à 8 heures du matin, les ventes avaient atteint 3,2 millions d’euros.

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